Vendredi 29 août 2008 - 17 kms de randonnée

Nasbinals est située à la limite de trois départements (Aveyron, Cantal, Lozère) et de trois régions:
Auvergne, Languedoc-Roussillon et Rouergue.
Le Rouergue 
est une ancienne province du Sud de la
France correspondant approximativement à l'actuel département de l'Aveyron. Après avoir fait partie du comté de Toulouse, il fut rattaché à la Guyenne avant d'en être détaché lors de la formation de la province de Haute-Guyenne
en 1779. 

L'origine de Nasbinals remonterait au VIIIe siècle. Au XIe siècle un prieuré autour de l'église témoigne d'une communauté villageoise.

En 1074 les moines de Saint-Victor de Marseille firent éclore la robuste église romane de style auvergnat dont ils firent un de leurs prieurés. Placée sous le patronage de la vierge, Sainte-Marie de Nasbinals offrait un sûr abri avant le franchissement, périlleux par mauvais temps, du plateau d'Aubrac. Entre sa fondation au XIe siècle et celle d'Aubrac, au seuil du XIIe, le rôle de cette maison fut absolument essentiel ; le prieuré victorin suivant était l'obstacle franchi celui de Saint-Chély-d’Aubrac. En 1135 le prieuré est rattaché à la Dômerie d'Aubrac, et ce jusqu'à la Révolution.


Mauvaise nuit du fait du son de la cloche située à 15m en face de ma chambre.... toutes les 30 mn toute la nuit....moi la citadine qui ai tant l'habitude du silence...

L'aube sur Nasbinals.
Première petite peur en traversant des champs peuplés de bêtes à cornes...courageuse mais pas téméraire...
Traversée de l'Aubrac, de ses champs  à perte de vue.
Aperçu des burons, aussi de fermes isolées.
Même seule nous rencontrons beaucoup de pèlerins, de vrais pèlerins, ici des Australiens de Melbourne qui devraient arrivés à Compostelle début novembre.

Buron
 Et là on prie pour qu'elle ne charge pas...
:0019:


Puy de Gudette (1427m d'altitude)


Descente sur le village d'Aubrac (1300m d'altitude), vue sur la Dômerie.

Statue de la vierge Marie au-dessus du village

Dômerie.

La Dômerie d'Aubrac est un ancien monastère.


En 1120, un vicomte des Flandres, Adalard, se rendant en pèlerinage du Puy à Compostelle, est attaqué par des bandits au point le plus haut de son voyage. Au retour, c'est une terrible tempête de neige qui le cloue sur place exactement au même endroit. Il comprend que c'est un signe de Dieu et fait le vœu, s'il échappe à ce nouveau péril, de construire un hospice en vue d'assister « ceux qui passent par là pour aller visiter les églises de Notre-Dame de Rocamadour, de Santiago, de San Salvador d'Oviedo, de San Domingo d'Estrémadure et des nombreux autres saints, ainsi que ceux qui se rendent au sépulcre de Notre Seigneur  »

C'est ainsi que le premier hôpital, dont il ne reste aujourd'hui plus rien, fut fondé, « l'Hospice Notre-Dame des Pauvres » par Adalard et quelques compagnons. Il devait devenir pour de longs siècles la providence des voyageurs, des pauvres, des pèlerins et rendre de signalés services dans toute la région.

A la mort d'Adalard, en 1135, la communauté de prêtres, qui étaient venue s'y installer, eut à administrer des biens importants.

Le monastère qui comprenait autour de l'église les bâtiments hospitaliers et diverses dépendances, dont les bâtiments conventuels et un cimetière, était entouré d'une enceinte. L'entrée principale était au couchant et une fois pénétrées à l'intérieur de la muraille, les pèlerins trouvaient une grande porte cochère dite "porte de la Miche", ainsi nommée parce que se faisait, à cet endroit, la distribution du pain à toutes les personnes qui venaient en demander. Tous y avaient droit sans restriction. Il existait en outre une chapelle attenante à l'hôpital, un cloître, et une auberge.

Au début du XIVe siècle, 120 frères et 30 sœurs vaquaient aux soins de l'institution ou des pèlerins, 4 chevaliers assuraient la protection sur la route et 15 prêtres se chargeaient des offices religieux.

Au XVIIIe siècle, la « Dômerie d'Aubrac », nom donné aux monastères dont l'abbé avait le titre de dom, comptait encore, avec ses commanderies, 80 membres.


Autrefois, l’Aubrac était une forêt sombre et profonde qui couvrait toute la montagne et s'étendait loin dans la plaine.

Les loups et les sangliers étaient les seuls habitants de ces lieux sauvages.

Toutefois un large chemin entièrement pavé, tracé par les
Romains traversait la forêt dans toute sa largeur. C'était un tronçon d'un très grand chemin qui reliait Lyon à Toulouse par Javols, la célèbre voie d’Agrippa.

De nos jours on en retrouve assez visiblement les traces dans toute la traversée du plateau et il est probable que cet itinéraire était le seul que l'on pouvait essayer de suivre à la saison favorable, car en hiver les risques de s'égarer étaient très grands. La neige recouvrait tout d'un épais manteau blanc, le brouillard très fréquent rendait l'orientation extrêmement difficile. De plus, dès le début du
Moyen Âge, des bandes de voleurs infestaient les parages et les voyageurs ne s'aventuraient dans la montagne qu'en groupe afin de se défendre mieux contre des attaques probables.


 

Stèle Alsace - Aubrac



La Dômerie

Intérieur de la Dômerie


Notre-Dame des Gentianes à la sortie du village d'Aubrac

Vers St-Chely d'Aubrac

Neck volcanique du Belvezet (1144m d'altitude), piton portant les ruines d'un
donjon.


Ruine au village du Belvezet


Eglise de St-Chély d'Aubrac

 

Saint-Chély-d'Aubrac et Aubrac sont les deux étapes aveyronnaises de l'Aubrac qui mènent à la vallée du Lot.

On quitte Aubrac à 1300 mètres d'altitude et, en 7 kilomètres, on arrive à Saint-Chély-d'Aubrac à 800 mètres d'altitude, puis on sortira de l'
Aubrac par Saint-Côme-d'Olt à 400 mètres d'altitude environ, à une quinzaine de kilomètres.

Choeur de l'Eglise

Tag(s) : #Compostelle (GR65)
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